« Il pleut des humains sur nos pavés » est une pièce de théâtre du Béninois Sèdjro Giovanni Houansou. Sous d’autres cieux les activités culturelles reprennent peu à peu. C’est le cas du Bénin. Néanmoins, les organisateurs exigent toujours le respect des gestes barrières en raison de cette crise pandémique Covid-19. L’association béninoise « SudCrea » a initié, le 27 juin dernier, une lecture publique de la pièce « Il pleut des humains sur nos pavés » de S. Giovanni Houansou.
La lecture publique de textes francophones n’est plus un secret pour « SudCrea ». Cette association a mis en place le concept « Les Embuscades de la scène » qui donne une première chance de diffusion aux jeunes metteurs en scène béninois et coordonne le projet « Les Didascalies Du Monde » qui organise tous les mois à Cotonou des lectures publiques de textes francophones. En effet, compte tenu du respect des gestes barrières contre le coronavirus, c’est au plus une cinquantaine de personnes qui ont eu accès à la lecture publique du texte « Il pleut des humains sur nos pavés »
« Adé, 16 ans, muette, a disparu dans Katanga. La police banalise l’information alors que Katanga est en ébullition. Le gouvernement écrase les mouvements de foule et ordonne la désagrégation du quartier. Deux policiers, en représailles à la perte de l’un des leurs, assassinent Tam, jeune homme dont l’amour se révèle à Adé après un viol collectif. Tam est différent. Adé le sait, et maintenant qu’il a été brûlé par des policiers, elle est prostrée dans les retranchements de Gobi, père adoptif de Tam, “chef” de Katanga. La spirale de la violence, entretenue, va se mêler à l’expression d’un amour sincère dont les mots s’élèvent comme les vagues de l’océan, pour s’écraser sur des mémoires d’humains et de villes », tel est le résumé de ladite du Béninois Houansou.
Né à Cotonou en novembre 1987, Sèdjro G. HOUANSOU est dramaturge et metteur en scène. Après une maîtrise en sciences politiques, il poursuit sa formation universitaire par un master Gouvernance et Démocratie de la Chaire Unesco des droits de l’homme et de la démocratie à l’Université d’Abomey Calavi. En 2014, son mémoire de fin d’étude porte sur l’auto-emploi des jeunes dans le contexte du développement local en République du Bénin. Ce sujet se retrouve encore aujourd’hui dans ses textes.
Ce dramaturge est finaliste du « Prix RFI Théâtre » à deux reprises : en 2016 avec « Courses au soleil », en 2017 avec « La Rue Bleue », avant d’en être le lauréat en 2018 avec « Les inamovibles ».