Transition politique au Togo. C’est le vœu le plus cher de plusieurs compatriotes opposants au pouvoir de Faure Gnassingbé. Alors que l’on vient de sortir d’une élection présidentielle dont tout le monde connaît le gagnant, cette idée peut-elle prospérer ? Le professeur David Dosseh et ses collaborateurs du Front citoyen Togo debout (FCTD) nourrissent toujours ce rêve. Maître Jean Yaovi Degli, une figure emblématique de la scène sociopolitique du Togo, reste dubitatif.
Le Togo a déjà connu une transition après la conférence nationale souveraine. Mais elle s’est mal terminée et a même engendré plus de problèmes pour le pays. Depuis lors jusqu’à ce jour, les acteurs politiques se sont mis d’accord pour ne jamais s’entendre. L’on évolue de contradictions en contradictions. Des décennies après, l’opposition est à bout.
La dernière élection présidentielle a définitivement eu raison d’elle. C’est dans ce contexte que certaines entités réclament une transition politique. Alors que le président réélu vient à peine de prêter serment. L’on se souvient que cette demande est revenue ces dernières années, depuis les manifestations du 12 juin 2012 pour connaître son point culminant aux lendemains du 19 août 2017.
La Coalition des 14 et ses soutiens dont le mouvement Togo debout ne juraient que par la transition et la non candidature de Faure Gnassingbé. Non seulement ce dernier s’est représenté sur insistance de ses partisans, mais aussi a remporté l’élection dès le premier tour. Entre-temps, son parti ayant remporté les législatives de décembre 2018, a réussi à opérer avec le soutien des indépendants et les autres partis membres de l’Assemblée nationale, les réformes politiques tant réclamées.
Alors, aujourd’hui, la transition est-elle encore d’actualité ? Pour le professeur David Dosseh, cela « s’impose désormais comme la seule alternative crédible, pacifique et durable pour mettre fin à la crise, aux bouleversements politiques que connaît le Togo ». Mais Maître Jean Degli est convaincu que « la transition ne se décrète pas ». De son côté, Faure Gnassingbé et son gouvernement qui ont un programme à dérouler urgemment, sont-ils prêts à se laisser stopper dans leur élan par cette idée de transition ?
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