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Alternance, le CAR préconise la manière civilisée

Yaovi Agboyibor, président du parti politique CAR.

Depuis ses déboires avec la Coalition des 14 et son entrée à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le Comité d’action pour le renouveau (Car) ne s’est plus prononcé publiquement sur la situation politique togolaise. Mais le parti vient de donner son point de vue par la voix de son président maître Yaovi Agboyibor. Le Car n’est pas satisfait à l’instar d’ailleurs d’autres partis, de son passage au sein de la Coalition des 14. A en croire le bélier noir, le parti est rentré dans le regroupement juste pour les beaux yeux des militants. « Nous avons adhéré pour ne pas désorienter les populations », a-t-il reconnu.

La situation était telle qu’il fallait éviter de rester en marge de la dynamique qui était en cours au risque de subir la vindicte populaire. Mais le passage à la Coalition n’a pas été à la hauteur des attentes. « On y a beaucoup cru. Mais les erreurs d’orientation de la Coalition ont fait que la lutte s’est terminée en queue de poisson et les populations ne se retrouvent pas. Ce qui fait qu’il y a beaucoup d’amertume », déclare l’ancien Premier ministre. Le leader du Car reconnaît que la méthode que lui même et ses camarades ont voulu utiliser pour arriver à leur fin n’était pas ce qu’il fallait. L’attitude adoptée n’était visiblement pas respectueuse de l’adversaire en face. Naturellement, ce dernier se renferme sur lui même et ferme la porte à toute possibilité de trouver un terrain d’entente.

« Je suis convaincu que si les rancuniers découvrent que l’objectif principal de l’opposition ce n’est pas de chasser ceux qui sont au pouvoir comme de petits bandits, ils se remettront en cause. Mais si c’est dans la dignité, la noblesse et le respect des grands principes, ils n’hésiteront pas à partir », pense maître Agboyibor.

Malheureux, l’on a voulu utiliser la manière forte avec des injures les plus viles et des comportements belliqueux. Cela s’est soldé par un échec cuisant. Le pouvoir en place a certainement envie de faire des ouvertures, comme on l’a souvent entendu de la part de ses tenants. Mais la manière dont l’opposition voudrait voir la situation évoluer est sans doute responsable du blocage qui est en cours. Le Car déclare ne pas admettre la solution de la jungle où c’est le plus fort qui impose sa loi. Au contraire c’est par le dialogue, la concertation que l’on arrive aux meilleures solutions. Vivement donc que maître Agboyibor soit entendu par ses collègues de l’opposition lorsque ces derniers seront tentés d’entreprendre une nouvelle aventure.