Les actions menées depuis un temps par le Parti national panafricain (PNP), ne semblent pas convaincre plusieurs de ses collègues de l’opposition. Le tout dernier à se prononcer sur la question est le président des Forces démocratiques pour la République (FDR), maître Paul Dodji Apevon.
Le président national des FDR était il y a quelques jours l’invité d’une émission sur une radio privée de la place. L’ancien député à l’Assemblée nationale qui ne jure l’occasion que par l’action unitaire, chaque fois qu’il en a l’occasion, a visiblement du mal à comprendre la logique dans laquelle le parti de son ami Tchikpi Atchadam s’est enfermé depuis les élections législatives du 20 décembre 2018. En effet, le parti au cheval blanc a décidé de mener des actions solitaires, mais en poursuivant le combat que la Coalition des 14 partis de l’opposition menait. En d’autres termes il compte combattre et vaincre le pouvoir en place tout seul. L’avocat-président des FDR n’y croit pas. Pour lui, « ce sont des actions hasardeuses ».
En analysant la situation actuelle et les résultats que commence à engranger le PNP depuis ce samedi, on peut effectivement être d’accord qu’il s’agit « d’actions hasardeuses ». Décider d’aller en confrontation avec les autorités et la force publique, même si l’on a raison n’est pas du tout sage. Après 18 mois de manifestations avec son cortège de blessés, de morts et de dégâts matériels, est-il nécessaire de recommencer les mêmes choses ? « Qu’est-ce que cela va donner ?», se demande maître Apévon. En effet, tout observateur avisé aura du mal à comprendre cette attitude. Cela ne donnera « rien du tout » : c’est le verdict du président des FDR.
Il est vrai que les partis de l’opposition sont à l’heure actuelle à nouveau engagés dans la compétition, mais sincèrement si la Coalition avec toute l’envergure qu’on lui connaît n’a pas réussi à atteindre ses objectifs, que peut faire un parti seul comme le PNP dont d’ailleurs le leader a disparu de la scène politique togolaise depuis plusieurs mois ? Maître Apévon est donc convaincu que seule une action unitaire permettra à l’opposition togolaise d’impacter. Mais là encore il y a un souci. Un ancien membre de la Coalition des 14 comme Fulbert Atisso, le président du parti Le Togo Autrement pense que les regroupements ont connu leurs limites. Il proposait récemment d’ailleurs une sorte de catharsis et un changement de paradigme. L’opposition est donc loin du compte.