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Assemblée nationale : le gouvernement obtient le renforcement des mécanismes de l’alimentation scolaire

Yawa Djigbodi Tsègan (Image d'archives)
Lors de leur septième séance plénière tenue le 23 juin 2020, les députés togolais ont adopté à l’unanimité le projet de loi relatif à l’alimentation scolaire, soumis à l’Assemblée nationale par le gouvernement le 24 juillet 2019.

« La cantine scolaire est une priorité nationale », assure Victoire Tomégah-Dogbè, ministre en charge du Développement à la base, de l’Artisanat et de la Jeunesse. Cela s’inscrit parfaitement dans l’axe 3 du Plan national de développement (PND 2018-2022), qui vise le renforcement des mécanismes d’inclusion.

Et comme le dira la présidente de l’Assemblée nationale dans son discours de circonstance : « l’éducation reste un puissant vecteur de changement. L’arrivée d’un enfant à l’âge scolaire est une source d’inquiétude pour de nombreux parents. L’une des réponses à ce problème demeure le programme des cantines scolaires. C’est le plus beau cadeau de solidarité et de redistribution que la République puisse faire à ces parents. La loi sur l’alimentation scolaire aura pour mérite d’améliorer ce programme ».

Le programme a repris en 2008 après plusieurs années d’arrêt. Cela a été possible grâce au Projet de développement communautaire et de filets sociaux (PDC plus) financé par la Banque mondiale. Ce financement a atteint 13,7 milliards de francs CFA en 2019. Le financement de l’Etat, soit un total de six milliards de francs FCFA, a permis de le poursuivre, avec des succès notables. 25% des élèves des zones les plus vulnérables ont été touchés.

L’Union africaine, mais aussi, les Nations unies encouragent les initiatives liées à l’alimentation scolaire. Plusieurs Objectifs de développement durable (ODD) seront réalisés grâce à ce programme. Il s’agit notamment de l’ODD 1 (fin de la pauvreté), ODD 2 (éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable), ODD 3 (santé et bien-être), ODD 4 (éducation pour tous).

Vu l’importance qu’il revêt, il est primordial de renforcer les dispositifs de ce programme afin de le pérenniser. C’est le bien-fondé du projet de loi relatif à l’alimentation scolaire, envoyé à l’Assemblée nationale par le gouvernement. Il vise la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel renforcé ; les conditions d’organisation sécurisée, de coordination et de supervision à respecter par tous les acteurs ; la mobilisation de toutes les parties prenantes y compris le secteur privé, la société civile et les partenaires internationaux.

Le président du groupe parlementaire Union pour la République (Unir), Atcholé Aklesso se réjouit que ce projet de loi ait été soumis à leur appréciation. « Pour le groupe parlementaire Net/PDP, il serait difficile de trouver des aspects négatifs à ce projet », a déclaré le président, Gerry Taama. Il fait toutefois des propositions pour son extension et surtout la mobilisation de plus de fonds, en se reposant sur les ressources endogènes.

L’honorable Senanu Alipui, le président du groupe parlementaire Union des forces de changement (UFC) était de son côté très enthousiaste. « Tant vaut l’enfant, tant vaut la nation. La bonne santé de nos enfants est une priorité. Ce projet de loi est bienvenu. Le groupe parlementaire UFC lui apporte son accord, convaincu qu’il améliorera le bien-être de l’enfant et les rendements scolaires ».

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