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Conséquences du boycott

Des leaders de l'oppositiion

Pour avoir boycotté les élections législatives du 20 décembre 2018, la Coalition de l’opposition togolaise se retrouve dans une position inconfortable où elle doit lutter avec force pour se maintenir sur la scène politique togolaise. Malgré tout, elle ne pourra pas se dérober aux conséquences de ce choix politique. Même si les acteurs de ce regroupement essaient de se sortir de ce pétrin dans lequel ils se sont mis tous seuls, l’avenir s’annonce plutôt incertain pour eux.

Certains agissements et déclarations des leaders de la Coalition montrent à suffisance qu’actuellement la sérénité a quitté la barque. D’abord l’annonce d’une manifestation pour le 12 janvier prochain est un signe que le regroupement veut reconquérir le terrain alors même qu’il n’a pas encore digéré son échec d’il y a quelques semaines. En effet Jean-Pierre Fabre et ses compagnons n’ont pas tenu leur promesse visant à empêcher les élections.

Que ce soit l’ouragan, le déluge, l’apocalypse, le bain de sang et que sais-je encore, aucune de ces menaces n’a pu être concrétisée laissant leurs militants dans l’incompréhension et la déception. L’autre ballon d’essais de la Coalition est l’accusation à l’endroit du pouvoir de vouloir organiser une farce pour l’impliquer dans une présumée rébellion.

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Il ne faut pas chercher loin pour comprendre que c’est un effort de reconquête de la sympathie populaire. Lorsqu’on ne se reproche rien, on n’a aucune raison de s’affoler. La Coalition va jusqu’à parler de harcèlement de ses membres. Pour couronner le tout, le président national du parti politique Alliance des démocrates pour un Togo intégral (Addi), le professeur Aimé Gogué reconnaît que la Coalition ne peut que regretter le résultat qu’elle vient d’obtenir. « Des mois de manifestations pour ce résultat ? Cela nous le regrettons », a-t-il déclaré sur une radio privée de la capitale hier. Malgré cela, ils s’apprêtent tous à recommencer. En tout cas, les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Il est clair qu’actuellement, les partis membres de la Coalition se battent désespérément pour se maintenir. En effet, le débat républicain se fera à l’Assemblée nationale et ils se sont exclus volontairement et pour cinq ans. Même si le professeur Gogué affirme que les débutés actuels ne les représentent pas, il sait lui-même que tout ce qu’ils feront s’imposera à tous les Togolais.

Qu’il le veuille ou non ce sera ainsi, c’est la loi de la démocratie, de la majorité. C’est ce qu’ils ont eu aussi à faire pendant les cinq dernières années. Aujourd’hui, il serait illogique de sa part et  de ses collègues de rejeter ce principe. La Coalition a donc intérêt à faire une autoanalyse comme le leur a proposé un de leur membre : Fulbert Atisso, sinon les lendemains risquent d’être incertains.

Edem Dadzie