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Coronavirus au Togo: L’heure de la solidarité de proximité a sonné

Comme le disait il y a quelques jours le docteur Bernard Atchrimi, maître de conférences de sociologie politique à l’université de Lomé chez nos confrères de la télévision nationale, face au coronavirus, il faut une « solidarité de proximité ». En effet, dans nos pays en voie de développement, la situation sociale est déjà assez difficile. L’on risque d’aboutir à un drame humanitaire si l’on ne fait pas preuve d’une solidarité sans précédent.

La solidarité dont il est question ici doit venir de tout le monde. Contrairement à ceux qui veulent tout mettre sur le dos des gouvernants, la solidarité nationale doit s’exprimer du sommet à la base. Au sein des familles, dans les quartiers, les villages, les cantons, les communes, les associations de tout genre etc. des dispositions doivent être prises pour que les plus vulnérables ne soient pas oubliés.

Il est vrai que le gouvernement doit montrer la voie à suivre en prenant des mesures fortes à l’instar de ce que l’on peut déjà constater dans certains pays voisins. Certaines mesures sont en cours, mais nos compatriotes s’attendent à ce que le gouvernement fasse plus. Mais en même temps, il ne faut pas oublier que ce sont les autorités, aux gouvernails, qui sont en mesure de mieux apprécier la situation et agir en tenant compte de la situation de notre pays. Une loi d’habilitation vient d’être votée par l’Assemblée nationale pour leur permettre de mieux agir au moment opportun.

Lors d’une rencontre lundi dernier avec la coordination des centrales syndicales du Togo, le ministre en charge du Travail, Gilbert Bawara, a révélé l’une des manières par laquelle la solidarité doit s’exprimer. Il demande aux employés d’éviter les licenciements. L’on peut expérimenter le travail à distance, en alternance ou envisager des congés techniques. « Il faut faire preuve de bon sens », indique monsieur Bawara.

Mais, en attendant que le gouvernement ne puisse aller plus loin, que font les forces vives de la nation ? Un collectif a été mis en place pour collecter des fonds au sein de la diaspora et au Togo. Vivement que cela puisse porter des fruits. Des organisations de la société civile et des groupes organisés ont entamé   depuis quelques jours, des actions de terrain.

L’on s’attend aussi à ce que des personnalités nanties de notre pays, les grandes entreprises et les partenaires en développement puissent apporter leurs contributions pour la réussite de la lutte au Togo. Selon des informations révélées par nos confrères du site d’information Togobreakingnews, la communauté libanaise du Togo a offert 50 millions de FCFA au gouvernement dans le cadre de cette lutte. A qui le tour ?

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