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Côte d’Ivoire/Opposition : Malgré sa radiation sur les listes électorales, le camp Gbagbo ira jusqu’au bout

Une affiche à l'effigie de Laurent Gbagbo

Les partisans de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ne décolèrent pas. Même si la justice a confirmé sa radiation des listes électorales pour sa condamnation à 20 ans de prison pour braquage de la banque centrale, ses partisans ont promis d’aller jusqu’au bout.

La radiation de Laurent Gbagbo « relève de la pure manœuvre politicienne mise en œuvre pour empêcher son retour en Côte d’Ivoire et empêcher sa candidature par une instrumentalisation de la justice », a dénoncé Georges Armand Ouégnin, président de la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS).

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Un dossier sera déposé en son nom. C’est ce qu’a affirmé, en tout cas, le mercredi 26 août 2020, la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS). L’intéressé ne s’est pas encore prononcé. Au même moment, au niveau de la branche dissidente du Front populaire ivoirien de Pascal Affi N’guessan, l’on soutient que leur candidature va servir à faire rentrer Laurent Gbagbo au pays une fois la présidentielle du 31 octobre prochain gagnée.

Si la candidature de Laurent Gbagbo, 75 ans, devenait réelle, la Côte d’Ivoire retrouverait au premier tour les trois grands rivaux de l’élection de 2010. Elle avait débouché sur une crise qui avait fait quelque 3 000 morts, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara.

Toujours en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente d’un éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale (CPI), qui l’a acquitté en première instance de l’accusation de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a le droit de voyager à condition que le pays d’accueil accepte sa présence, mais il n’a pour le moment pas de passeport. Son avocate accuse les autorités de le lui refuser, celles-ci parlent de « traitement » en cours.

De son côté, l’ancien chef rebelle et ex-premier ministre Guillaume Soro, candidat déclaré malgré son exil en France, a dénoncé dans une lettre ouverte au président Emmanuel Macron le « silence assourdissant » de la France sur la situation en Côte d’Ivoire.

Les candidats ont jusqu’à lundi 31 août minuit pour déposer leurs dossiers et ne doivent pas nécessairement être présents physiquement. Leur éligibilité sera étudiée et prononcée par le Conseil constitutionnel.

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T.M.