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Covid-19 au Togo/ Faure Gnassingbé : « Les gens ne devraient pas avoir à choisir entre la mort par Covid-19 ou la faim »

Faure Gnassingbé, le président togolais

La lutte contre le coronavirus engendre un dilemme dans les pays africains comme le Togo. Il faut réduire les distances sociales pour couper la chaîne de transmission. En même temps, les acteurs de l’informel qui sont les plus vulnérables, sont nombreux, soit 85% des travailleurs africains. Cela complique les équations.

Dans une tribune publiée dimanche dernier dans le Financial Times, le président togolais, Faure Gnassingbé pense que, quelle que soit la difficulté que pose la résolution de ce problème, il ne faudrait pas perdre de vue une chose : « les gens ne devraient pas avoir à choisir entre la mort par Covid-19 ou la faim ». L’on ne doit en effet pas imposer ce choix morbide à nos compatriotes. Le chef de l’Etat reconnaît la dure réalité. « Quelle que soit l’efficacité de l’approche du monde développée face à la pandémie de Covid-19 en termes de protection de la santé publique, elle ne fonctionnera tout simplement pas en Afrique sans protection sociale ».

Dans la lutte contre le coronavirus, il n’y aura en effet pas de place aux solutions importées. L’Afrique doit se réinventer et c’est d’ailleurs l’occasion pour le continent noir de définitivement gagner son autonomie. Et pour ne pas laisser sa population mourir de faim suite aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus, le Togo innove.

Le gouvernement a mis en place il y a quelques jours, le programme « Novissi ». Il s’agit de faire des transferts de fonds aux plus vulnérables dont les activités génératrices de revenu ont pris un coup.  « L’objectif est d’aider les bénéficiaires à payer les nécessités quotidiennes de base telles que la nourriture, l’assainissement et la communication », précise le chef de l’Etat.

Faure Gnassingbé rassure sur le caractère résilient et crédible de cette initiative. Le président togolais lance un appel aux bonnes volontés. « Plus que jamais, le soutien des donateurs internationaux, des partenaires au développement, des philanthropes, des amis de l’Afrique et, surtout, des diasporas nationales peut faire la différence. Le but est de nous empêcher de perdre tous les gains que nous avons réalisés dans la réduction de la pauvreté et d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU ».

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