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Délivrance d’un mandat d’arrêt : « Agbéyomé Kodjo n’a pas respecté les règles du jeu », selon Gerry Taama

Gerry Taama
Ayant disparu depuis quelques jours alors que le doyen des juges d’instruction l’avait invité pour une nouvelle comparution, la justice togolaise a tout simplement délivré un mandat d’arrêt contre le candidat malheureux de la Dynamique monseigneur Kpodzro. Cette décision fait réagir les hommes politiques. Pour l’honorable Gerry Taama, le président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) n’a tout simplement pas respecté les règles du jeu.

Agbéyomé Kodjo, ses proches, les membres de la Dynamique Kpodzro et tous leurs soutiens n’en reviennent pas. Ils sont hors d’eux. Ses avocats qui avaient pensé pouvoir contourner la justice togolaise en saisissant la Cour de justice de la Cedeao, sont consternés. Mais fallait-il s’étonner de la tournure que prennent les événements ?

Tout comme le Nouvel engagement togolais (Net) de Gerry Taama, le MPDD a pris part aux élections législatives et aux locales dernières. En ces occasions, ces leaders ont respecté les textes régissant les scrutins dans notre pays. On se souvient d’ailleurs que l’ancien Premier ministre et son parti avaient obtenu des scores minuscules. Malgré son recours devant la Cour constitutionnelle, Agbéyomé Kodjo avait été obligé de « digérer ce qu’il n’avait pas accepté », à l’époque.

Alors, qu’est-ce qui n’a pas marché cette fois-ci ? Ce sont pratiquement le même fichier électoral et les mêmes textes qui ont servi. On dirait que le président du MPDD s’est subitement découvert de nouveaux talents en matière de combat politique. Sauf qu’il devait aussi se préparer à assumer les conséquences de ses actes.

Le candidat de la Dynamique Kpodzro était conscient de ce qu’il adviendrait s’il continuait à se comporter comme il l’a fait. En effet, il avait pour habitude de dire qu’il n’avait pas peur de retourner en prison. Ce qui devait arriver arriva donc, lorsqu’après la proclamation des résultats, le candidat battu avait commencé par défier les institutions légalement constituées.

Curieusement, quand vient enfin le moment de répondre, il refuse. Le forces de l’ordre ont donc été obligées d’aller le déloger de sa forteresse. Il bénéficiera plus tard d’une liberté conditionnelle. L’on lui avait demandé de ne plus remettre en cause les résultats proclamés par les institutions compétentes. Mais, l’avait-on obligé à accepter ces conditions ? Il lui revient d’éclairer l’opinion. S’il était en possession de tous ses sens, en présence de ses avocats et qu’il avait quand même accepté ces conditions de libération alors qu’il tenait toujours à sa prétendue victoire, il y a problème.

Comme l’explique son collègue, le député Gerry Taama, il n’a pas d’autres choix que de respecter les conditions de libération qu’il a acceptées sans aucune contrainte. Et quand il recommence à agir à l’inverse du contrat qu’il a accepté lui-même, la justice ne peut qu’intervenir à nouveau. A quoi s’attendait-il au juste ?

Mais comme l’on le sait tous, Agbéyomé Kodjo a choisi de se mettre « en lieu sûr » depuis quelques jours. La justice délivre alors un mandat d’arrêt. Devrait-on s’en étonner ? Aucunement. Ce n’est que dans l’ordre normal des choses. Le président autoproclamé est tout simplement allé de déboires en déboires.

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