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La Cedeao prend les devants et rencontre les acteurs pour désamorcer la crise qui s’annonce ?

Des émissaires de la CEDEAO chez Yayi et Soglo

Les émissaires de la CEDEAO parlent de « mission pré-électorale ». Mais en réalité, il s’agit de rencontres pour désamorcer cette crise qui ne dit pas son nom. Depuis que la majorité des partis politiques de l’opposition ont été écartés du processus électoral pour insuffisance de pièces justificatives de leur dossier, les crispations se dessinent de plus en plus.

Hier mardi 5 mars 2019, c’est au tour de la Commission électorale nationale autonome (CENA) de rejeter 3 autres dossiers sur les 7 : l’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR). Selon la Commission nationale électorale nationale autonome (CENA), seules ces deux listes ont fourni des dossiers répondant aux normes en la matière. L’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR).

Les partis ont 48 heures, selon la loi, pour adresser un recours à la juridiction compétente. Mais le vrai débat qui intéresse plus d’un, c’est l’absence des grands partis politiques de l’opposition qui n’ont pas eu la possibilité de déposer des dossiers pour étude par la CENA. Malgré une rencontre avec le chef de l’État, les lignes n’ont pas bougé.

La rencontre de la délégation de la CEDEAO affiche, comme ambition officielle, de « s’imprégner des différentes dispositions prises par les acteurs pour la tenue des élections législatives du 28 avril 2019 dans la transparence et la paix ». Ainsi dit, pourquoi rencontrer alors les anciens présidents Nicéphore Soglo et Yayi Boni, dont les partis politiques ne sont pas dans la course aux prochaines législatives ?

Face au chef de l’État, la délégation a exposé les raisons de sa mission et les résultats attendus. A la sortie, tout ce qu’on pouvait retenir, c’est la promesse faite par le président Patrice Talon de veiller à l’organisation d’élections « inclusives » qui prendra en compte les différentes mouvances idéologiques du pays.

Reste à savoir comment cette promesse sera-t-elle mise en application. Le 4 mars, la délégation a rencontré les ministères, la Cour constitutionnelle. Hier 5 mars, c’était au tour de l’opposition et de la mouvance au pouvoir. D’autres rencontres sont programmées dans la semaine.