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La place de la femme dans l’opinion des Togolais

Il y a quelques années, un sondage d’Afrobaromètre, sous le thème : «La place de la femme dans l’opinion des Togolais », arrivait à la conclusion suivante : « Les Togolais dans leur très grande majorité adhèrent aux principes de l’égalité entre homme et femme et même au leadership féminin à près de 9 personnes sur 10. Ce résultat prédispose les Togolais à avancer sur les questions liées au genre. Ainsi des mesures pourraient être prise par les autorités compétentes pour accompagner les avancées déjà faites sur ces questions. Cela permettra de tirer les bénéfices et profiter de l’effet d’entrainement des retombées de telles politiques pour le développement du Togo. En effet, un accroissement des ressources des femmes permet de d’accroître le bien-être des femmes et également la nutrition et l’éducation des enfants. »

La même conclusion prévenait toutefois de ne pas prendre ni l’autonomisation des femmes ni le développement économique comme des bâtons magiques qui résoudront toutes les questions liées au genre. Il faut pour parvenir à des avancées des politiques publiques et des actions soutenues dans le temps. Cette belle nuance, dans la conclusion dudit sondage, qui date de cinq années plus tôt, nous semble si pertinente qu’elle rappelle le constat ci-après : par exemple dans le domaine de l’agriculture et de l’économie rurale, les femmes apportent des contributions essentielles. Leurs rôles varient énormément d’une région à l’autre, voire au sein d’une même région, et évoluent rapidement dans de nombreuses régions du monde où les forces économiques et sociales transforment le secteur agricole.

Les responsabilités des femmes et des obstacles qu’elles rencontrent sont nombreux. L’équation de la propriété foncière est toujours là. Souvent, les femmes rurales doivent gérer des ménages complexes et appliquer des stratégies multiples pour assurer leurs moyens d’existence. D’habitude, les femmes cultivent des produits agricoles, s’occupent des animaux, transforment et préparent les aliments, travaillent, contre rémunération, dans des entreprises agricoles ou rurales, vont chercher du combustible et de l’eau, exercent des activités commerciales, prennent soin des membres de la famille et font le ménage.

Nombre de ces activités ne sont pas classées dans la catégorie «emploi actif sur le plan économique» dans les comptes nationaux, mais elles sont toutes essentielles au bien-être des ménages ruraux. Étant donné qu’elles sont souvent en butte à des difficultés lorsqu’elles tentent de participer pleinement au marché du travail, des interventions pourraient s’avérer nécessaires, au niveau des politiques, allant au-delà de celles requises pour stimuler la croissance économique et l’efficience des marchés ruraux du travail.

Il est possible, à l’aide de politiques, d’influencer les stimulants économiques et les normes sociales qui déterminent l’accès des femmes au travail, le type de travail qui leur est donné, l’inclusion de ce travail parmi les activités économiques, le capital humain qu’elles peuvent accumuler et le niveau de leurs rétributions. La participation accrue des femmes à la force de travail a de toute évidence, un effet bénéfique sur la croissance économique.