Le chanteur malien Salif Keïta a rendu hommage, le week-end dernier, à une fillette albinos de cinq ans qui a été assassinée en mai dernier à Fana, une petite ville du Mali. C’est à travers un concert que l’artiste malien a salué la mémoire de cette fillette.
Dans un stade de football archicomble, Salif Keïta s‘était entouré du Sénégalais Ismaël Lô, de l’artiste géorgien albinos Bera, de l’humoriste malien Yaro ou encore des chanteuses malienne Safi Diabaté et sénégalaise Maah Koudia Keït, pour rendre hommage à la petite Ramata Diarra, assassinée sauvagement.
Le 13 mai, la petite Ramata Diarra, 5 ans, avait été enlevée en pleine nuit par des hommes armés alors qu’elle dormait dans la cour de la concession familiale. Son corps décapité avait été retrouvé quelques heures plus tard à côté d’une mosquée. Des associations avaient alors dénoncé un « crime rituel » à l’approche de l’élection présidentielle. « Pourquoi ôter la vie d’une innocente, d’une fillette de 5 ans ? Pourquoi s’attaquer aux albinos ?
Nous sommes comme tous les autres humains. Nous ne voulons plus voir au cela Mali. Il faut que nos autorités prennent des dispositions, parce que désormais nous n’allons plus nous taire », a précisé sur scène la légende de la musique africaine, Salif Keïta.
Alors que la soirée est déjà bien avancée, Salif Keïta monte sur scène pour un show de 45 minutes au cours duquel il défend son album, « Un autre blanc », son dernier selon lui, pour lequel il a fait appel à de vieux complices comme l’Ivoirien Alpha Blondy ou la Béninoise Angélique Kidjo.
Né en Djoliba au Mali, Salif Keïta est un chanteur et musicien malien. Salif Keïta est descendant en ligne directe du fondateur de l’Empire du Mali, Soundiata Keïta. Il souffre d’albinisme dans une région où les albinos sont mal vus en raison des pouvoirs maléfiques qui leur sont attribués.
Nadia Edodji