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Nomination d’un nouveau Premier ministre

SEM Faure Gnassingbé, Président de la République Togolaise.

Depuis la démission du gouvernement Klassou au début de l’année 2019, le monde médiatique est en ébullition, les acteurs politiques sont dans la gesticulation, la société civile analyse et propose, les observateurs de tout genre font des prévisions et la population impatiente reste dans l’attente. Même si certaines personnes trouvent que le délai est trop long, on a l’impression que le chef de l’Etat veut faire un remaniement profond. Des noms circulent notamment en ce qui concerne le Premier ministre, mais dans des circonstances pareilles, même si les supputations sont permises, la prudence s’impose. Car nous pourrions tous être surpris.

Komi Selom Klassou, Victoire TomegahDogbe, Mawussi Djossou Semondji, sont quelques noms qui circulent actuellement sur certaines lèvres et surtout dans la presse togolaise. Même si la gestion du Premier ministre démissionnaire ne fait pas l’unanimité, il aura marqué d’une manière ou d’une autre son passage à la primature. Il s’est impliqué personnellement dans la résolution de plusieurs crises dont celle de l’enseignement.

M. Klassou s’est résolument positionné sur les nouveaux enjeux de notre temps dont l’économie bleue, le changement climatique. C’est sous son gouvernement que le Plan national de développement 2018-2022 a été adopté. Un document qui définit les priorités du pays pour les années à venir en matière de bien-être de la population. D’ailleurs le PND est qualifié par la société civile de programme de développement le plus inclusif que le pays ait connu depuis quelques années. Toutefois, le fils du Royaume d’Agokoli a-t-il les arguments nécessaires pour amener le chef de l’État à le reconduire ? Nous le saurons dans les tout prochaines heures ou jours.

Victoire Tomegah Dogbe, ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, très proche collaboratrice du chef de l’État, d’ailleurs sa chef de cabinet pourrait-elle créer la surprise ? En tout cas, elle a fait ses preuves depuis des années. Cela ne sera qu’une reconnaissance pour la gente féminine, une promotion de l’égalité entre les genres tant encouragée aujourd’hui. Ce serait une première dans l’histoire du Togo.

Mawussi Djossou Semondji, ancien ministre de la Planification du développement et actuel conseiller du chef de l’État, fera certainement un choix judicieux en faveur du développement surtout avec la mise en œuvre du PND qui doit connaître une vitesse de croisière dès cette année. Assez discret jusqu’ici même lors de la crise politique togolaise, pourra-t-il sortir du lot et imposer un certain leadership non seulement dans son camp, mais aussi auprès des autres partis politiques et auprès de toutes les forces vives de la nation ?

Des consultations doivent être en cours actuellement ou même que le nom du futur locataire de la primature est connu. Mais jusqu’à ce que le chef de l’État ne lève le voile, tout ce qui se dira ici ou là ne relèvera que de la pure imagination. Le chef de l’État à qui revient le dernier mot pourrait surprendre tout le monde. Son choix pourrait se porter sur une personne que nul ne voyait venir. Un outsider, un technocrate, une révélation de la scène politique, un membre de la diaspora etc… les possibilités sont actuellement énormes et vu les défis auxquels le pays doit faire face sur les plans politique que social, le futur Premier ministre doit être revêtu d’un certain charisme, une personne qui maitrise les enjeux de l’heure. Un choix comme celui de l’ancien Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, fera peut-être l’affaire ? Le chef de l’État doit donc être dans l’embarras à l’heure où nous sommes. En attendant la fumée blanche, les Togolais replongent dans leurs imaginations.

                                                                                                                               Edem Dadzie