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Opposition, après la rue, la trêve

La semaine du mi-avril 2018, entamée sur fond de tensions politiques entre la majorité présidentielle et son opposition, s’est achevée sur une note de satisfaction du côté du gouvernement qui réussit, avec triomphe le dernier sommet extraordinaire de la Cedeao. Quant à l’opposition réunie au sein de la coalition des 14, elle n’a pu mobiliser, ni marcher à travers les rues de la capitale togolaise. A la suite de cette tumultueuse inaction et en dépit de l’énergie dissipée, la coalition, contre toute attente se berne désormais dans le calme.

Ils ont vraisemblablement cru à un véritable trouble du sommet qui a réuni à Lomé, onze chefs d’Etats membres de l’organisation sous régionale ! Après avoir tenté de tenir tête aux garants de la bonne marche de la République en maintenant leur appel à manifestations mercredi et jeudi derniers, les leaders de la coalition ont bouclé leur emploi du temps des manifestations comptant pour la semaine dernière par un échec palpable.

Alors que se tenaient à l’hôtel du 02 février, les travaux sur la situation sécuritaire dans la sous-région, la lutte contre la sous-alimentation ainsi que la résolution de la crise que vit la Guinée depuis plus de trois ans, les principaux leaders de l’opposition togolaise tenaient un conclave au siège de la CDPA d’où ils coordonnaient dans le même temps, des mouvements de foules dans les rues.

Ils ont incité les leurs à une défiance des forces de sécurité et de maintien de l’ordre. Par leurs agissements, les militants de l’opposition qui épousent inconditionnellement leurs plateformes revendicatives se sont laissé berner par les vieux « démons » d’août dernier. La bravoure des forces de maintien de sécurité aura eu raison sur ce nouveau diktat de la rue. Après moult agissements, tergiversations et excitations d’aucune utilité pour une sortie louable du déchirement politique qui sévit dans notre pays, la coordination du regroupement des 14 se retourne dans sa carapace.

Elle ne fait plus grand bruit comme à la veille de la semaine dernière à l’instar des différents appels à manifester ou encore, des sorties médiatiques répétitives. Certains observateurs de la scène politique nationale clament d’ailleurs la fin d’une mobilisation qui n’aura que trop duré sur la terre de nos aïeux mettant en avant, une désexcitation des militants qui épousent désormais, la parole gouvernementale.

En attendant la reprise des travaux entrant dans le cadre des pourparlers inter-togolais, les leaders de la coalition des 14 partis se plient à une trêve des manifestations, de toute activité politique ou incitation et trouble à l’ordre public. Le gouvernement togolais, à travers son ministère en charge de l’Administration territoriale y veille constamment. Et si ces acteurs avaient respecté le communiqué des autorités interdisant les marches en période de dialogue ?

P,A