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Percée économique du Togo

Des officiels à l'occasion du lancement du MIFA

Plusieurs événements ont marqué l’économie togolaise en 2018. Ils ont favorisé la croissance économique du Togo tant souhaitée par les premiers dirigeants du pays que par la population. L’adoption du Plan national de développement (PND), la nouvelle stratégie d’électrification du Togo, le Mécanisme incitatif pour le financement agricole (Mifa), la prouesse du pays dans le Rapport Doing Business à travers plusieurs indicateurs ont retenu notre attention au cours de l’année 2018, parmi plusieurs autres événements qui ont changé le quotidien des Togolais.

Adoption du Plan national de développement (PND 2018-2022)

Les autorités togolaises ont pour ambition de transformer structurellement l’économie togolaise pour faire du pays l’or de l’humanité. En début d’année 2018, les démarches pour l’adoption du PND ont été entreprises. Consultations thématiques, contributions sectorielles, élaboration de la version provisoire du PND etc. ont marqué le premier trimestre de 2018. Les actions se sont poursuivies jusqu’à l’adoption du PND en Conseil des ministres en 2018 en Conseil des ministres. Le PND vise un changement de paradigme et se focalise sur 3 principaux axes à savoir : la mise en place d’un hub logistique d’excellence et centre d’affaires; la réalisation des pôles de transformation agricole manufacturiers et d’industries extractives; le développement social et la mise en place de mécanismes d’inclusion.

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Avec ce plan de développement, le gouvernement œuvre pour un changement structurel de l’économie togolaise pour augmenter son impact sur le revenu par habitant. Il met les moyens pour atteindre ses ambitions. Pour financer le PND, les autorités togolaises misent sur le secteur privé. 65% du financement du Plan doit provenir de ce secteur. Au Togo comme à l’extérieur, la course pour trouver des investisseurs se poursuit de plus belle et porte déjà ses fruits.

La nouvelle stratégie d’électrification du Togo

En juin 2018, le Togo a lancé une nouvelle stratégie d’électrification. Une stratégie ambitieuse parce que le pays veut permettre à tous ses citoyens partout où ils se trouvent sur le territoire national de bénéficier de l’énergie en 12 ans. Cette stratégie d’électrification universelle a été lancée en présence de Ségolène Royal, Envoyée spéciale du président de la République française pour la mise en œuvre de l’Alliance solaire internationale (ASI). L’accès à l’électricité pour tous les Togolais fait partie des priorités des autorités togolaises. Elles envisagent un taux d’électrification de 100% à l’horizon 2030 avec la promotion des énergies renouvelables.

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Cette stratégie nécessite un financement de 1000 milliards de francs CFA dont 50% du secteur privé. Le projet vise à développer plus de 300 mini-centrales solaires, amplifier l’initiative CIZO avec l’électrification de 555 000 ménages par des kits solaires individuels, raccorder au réseau électrique existant 800 000 nouveaux ménages etc. Des efforts considérables sont faits par le pays pour la promotion des énergies renouvelables. Le Togo figure dans le Top 10 des pays africains en matière de promotion des énergies propres selon le cabinet d’étude Bloomberg. Avec le lancement du projet d’électrification rural en novembre plus de 300 localités rurales seront électrifiées.

Lancement du Mécanisme incitatif pour le financement agricole (Mifa)

L’agriculture occupe une place importante au Togo. Ce secteur contribue à plus de 40% au PIB réel du pays contre 24% et 36% respectivement pour les secteurs secondaire et tertiaire. Près de 65% de la population active travaille dans ce secteur. Conscient du rôle que joue ce secteur dans l’économie, les autorités ont lancé le 25 juin 2018 le Mécanisme incitatif pour le financement agricole (Mifa) afin de mobiliser des financements pour le secteur agricole et permettre aux acteurs de sortir de l’extrême pauvreté. Le Mifa permettra aux banques de prêter aux chaînes de valeur agricole. Le Mifa a le vent en poupe. En 6 mois, le Mécanisme a permis de créer 15 055 emplois dont 5 363 directs et 9 702 indirects, d’accorder 1 milliard de crédits et de toucher 12 000 producteurs. Le projet vise à financer 6000 producteurs togolais et à accompagner 1 million de producteurs et d’acteurs du secteur.

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Rapport Doing Business 2019

L’effort des autorités togolaises pour favoriser le climat des affaires s’est concrétisé avec la performance du pays dans le Rapport Doing Business 2019 rendu public le 31 octobre 2018 par la Banque mondiale. Le Togo a fait un bon de 19 places et occupe la 137ème place. Le pays est le sixième Top Performer au monde et le deuxième en Afrique. Dans l’Uemoa, l’économie togolaise est de plus en plus attractive. C’est la deuxième économie la plus attractive dans l’espace devant le Bénin, le Burkina Faso et le Sénégal. Ce rapport indique que le Togo a amélioré 6 indicateurs sur 11. Les domaines concernés sont : la création d’entreprises, l’obtention de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, le paiement des taxes et impôts et l’exécution de contrat.

Les réformes entreprises dans ces différents domaines ont permis d’assainir l’environnement des affaires et d’attirer plus d’investisseurs. L’année 2018 a également été marquée par les projets de loi portant autorisation de la privatisation des banques BTCI (Banque togolaise pour le commerce et l’industrie) et UTB (Union togolaise de banque) examinés et adoptés par les députés le 15 novembre 2018. Cette privatisation s’inscrit dans le cadre de la politique de réformes et de libéralisation de l’économie togolaise. Un processus réalisé avec l’accord du Fonds monétaire international (FMI).

On retient également l’autorisation de l’ouverture du capital du groupe TogoCom par le gouvernement togolais en 2018. Une manière pour l’exécutif togolais de rassembler les deux opérateurs de la téléphonie fixe et mobile (Togocel et Togotélécom) en un holding.
L’année 2018 marque une année d’actions et de décisions pour favoriser la croissance économique du pays. En joignant l’acte à la parole, les ambitions des autorités togolaises pourront être atteintes.
Cette nouvelle année 2019, augure de bonnes choses pour l’économie togolaise.
Félix Tagba