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Projet de construction des agropoles

Le Chef de l’état a reçu vendredi 18 janvier dernier le président de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Nigérian Akinwuni Adesina s’est entretenu avec Faure Gnassingbé sur la coopération entre la banque et l’État togolais.

Deux jours après la publication du rapport annuel sur les perspectives économiques de l’Afrique par la BAD, son président Akinwuni Adesina a été reçu par Faure Gnassingbé. Les deux personnalités ont échangé sur le renforcement de la coopération entre la Banque et l’État togolais dans les domaines à fort créateurs de richesses comme l’agriculture. Les agropoles, dernière innovation du gouvernement dans le secteur agricole a particulièrement retenu l’attention de la BAD.

À l’échelle continentale, la banque soutient les pays dans la transformation de leurs agricultures afin de rendre plus compétitif et plus inclusif, la croissance dans le secteur agricole et plus spécifiquement dans l’agroalimentaire. Au Togo, la Banque africaine de développement accompagne l’exécution de plusieurs projets.

Le projet phare sur lequel le gouvernement togolais s’évertue depuis des années est celui relatif à la création d’agropoles. Couvrant la période 2016-2030, le projet d’agropoles dont la phase pilote est en cours d’exécution sera lancé en ce premier trimestre 2018 et va coûter près de 64 milliards de FCFA. Le projet a pour finalité d’accroître la productivité et la production végétales, le développement des infrastructures agricoles à l’échelle nationale et la facilitation de l’accès des producteurs au marché ainsi que l’appui à la transformation.

Le projet d’agropoles au Togo compte créer une véritable chaîne de valeur au sein de l’économie dans les années à venir avec à la clé, des milliers d’emplois.

Le ministère en charge de l’agriculture s’y est engagé avec notamment, le renforcement de la capacité entrepreneuriale des jeunes. Pour le Chef de l’État, la diversification de l’économie est la clé pour résoudre les difficultés auxquelles font face le Togo. Pour lui, l’intérêt est donc de mettre plus d’effort en direction des secteurs à forte intensité de main d’œuvre à commencer par les zones rurales au sein desquelles résident plus de 70% de la population togolaise.

Le dernier rapport de la banque africaine de développement sur les perspectives économiques des pays en Afrique n’a pas occulté les échanges entre les deux hommes. Publié deux jours plutôt par la Banque, les estimations laissent présager de beaux jours de croissance de l’économie de notre pays. Mais Akinwuni Adesina n’a pas manqué d’interpeller le Chef de l’État et au-delà , toute la classe politique togolaise sur le risque d’incertitude qui pèse sur le Togo dont les perspectives pourraient être revues à la baisse si les tensions politiques continuent de perturber les activités économiques du pays.

TM