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Qu’attendre du dialogue ?

Illustration de la rédaction

Des négociations sous l’égide des facilitateurs ghanéens et guinéens pour mettre fin à la crise togolaise devraient démarrer aujourd’hui à Lomé. Elles montreront si la classe politique togolaise peut s’imposer une solution politique et faire taire les rancœurs profondes qui les séparent depuis des années.

Mais  le  lieu  et  l’heure  exacts  du  démarrage  ne  sont  pas  encore  connus.  Ce  serait  dans  l’après-midi  indique certaines sources, ce serait à l’Hôtel du 2 février, selon d’autres…

Peu importe, la grande question est de savoir aujourd’hui, ce qu’on pourrait attendre de ce dialogue, malgré les jeux de ping-pong…

Loin des clameurs médiatiques, les multiples déclarations de l’opposition réunie au sein des 14, illustrent malgré tout sa volonté de tâter les possibilités d’une solution politique.

Ces déclarations évoquent en effet des négociations avec des conditions préalables, ce qui signifie  que  l’opposition a, de facto, renoncé à certains préalables. Cela ouvre des horizons pour le énième tour de pourparlers prévus à Lomé avec beaucoup de scénarios possibles, à  l’exclusion  de  celui du départ de Faure Gnassingbé, même si l’idée d’un tel départ reste nourrie tacitement et sentie dans les agissements de certains.

Autrement dit, la classe politique togolaise a été amenée autour de cette table pour faire part de la nécessité d’accepter les mesures qui seront prises en vue d’une solution politique et de participer à sa gestion afin  de  préserver  les institutions étatiques togolaises.

Jusqu’à présent, le gouvernement s’est conformé à bien de doléances que l’opposition lui a demandées. Mais cela ne veut pas dire qu’au bout de l’histoire le gouvernement sera prêt à renoncer au pouvoir. La lutte entre puissances politiques autour des

Réformes se déplace donc sur le terrain politique. Pour savoir à quel scénario il faut s’attendre, il convient de se demander comment sera traité le problème posé par la présence certains acteurs autour de la table, présence qui suscite inquiétude et gêne de l’opposition…

En  fin  de  compte,  dans ce jeu, il n’y a pas eu d’autres éléments nouveaux  en  termes  de rapports de force sur le terrain, où l’opposition peut se targuer de dire qu’elle est en position de force. Il faut tout faire pour réussir le dialogue.

Dieudonné Korolakina