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Retour dans les rues : Le PNP pourra-t-il mobiliser à nouveau ?

Tchikpi Atchadam, président du PNP
Le Parti national panafricain (PNP) prévoit pour bientôt un retour dans les rues du pays. L’on évoque le 13 avril prochain. Mais une question taraude lesesprits : le parti de Tchikpi Atchadam pourra-t-il
mobiliser à nouveau ?
Le PNP a marqué la scène politique togolaise par ses fortes mobilisations. Il est vrai que
des partis comme l’Union des forces de changement(UFC) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ont par le passé réussi à faire descendre beaucoup de Togolais dans les rues. Mais ce fut la première fois dans l’histoire politique de notre pays qu’un parti ait réussi à mobiliser simultanément dans plusieurs localités.
Le PNP a eu cette particularité d’enregistrer une forte participation à ses meetings, notamment
les fameuses réunions hebdomadaires. L’opération du 19 août 2017 fut sa plus grande démonstration, avec des dégâts bien-sûr. Mais,aujourd’hui, à l’heure de la décrispation, le parti au cheval blanc est-il toujours en mesure de créer le déclic?
Une chose est certaine: aussi bien les militants que les leaders des partis membres de la Coalition de l’opposition ne sont pas du tout satisfaits des résultats obtenus. D’ailleurs, ces derniers n’hésitent plus désormais à parler d’échec.
Le PNP qui tenait tant au retour de la Constitution de 1992, n’a même pas obtenu un bout de phrase.
Il est donc possible que les militants et sympathisants de ce parti aient de nouveau des raisons de manifester. Mais à quel prix ? Sont-ils prêts à revivre ce calvaire sans être certains d’aboutir à des résultats tangibles? Des questions que ne doivent pas manquer de se poser les responsables de
ce parti.
De plus, qu’on le veuille ou non, nous sommes à l’heure de la démobilisation. Les leaders de la Coalition des 14 ont entamé la dislocation du regroupement. Même si le parti d’Atchadam peut

se vanter d’y arriver seul, il faut reconnaître que c’est l’existence de cette coalition à un moment
donné qui galvanisait les foules.
L’autre handicap du PNP aujourd’hui, c’est l’absence du président du parti, Tchikpi Atchadam, qui est
devenu invisible et inaudible depuis des mois, sauf quelques messages audio envoyés par whatsapp. Et puis, le pouvoir n’est visiblement pas prêt à se laisser surprendre encore une fois. Des mesures sécuritaires plus drastiques sont prises depuis des mois, ce qui est d’ailleurs normal, si on tient compte du fait que des manifestations qui dégénèrent sont un danger pour la stabilité du pays et même de la sous-région qui vit sous la menace constante du terrorisme.
Le pouvoir semble aussi avoir trouvé la solution aux problèmes qui exacerbent les tensions politiques : la gouvernance de proximité, l’accélération du développement en poussant les Togolais au travail. Le PNP aura donc fort à faire pour rééditer ses
exploits d’antan