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Après les missions d’observation, les chefs d’État entièrement satisfaits

Photo de famille des chefs d’État et de gouvernement

Quelques heures seulement après la tenue des élections législatives au Togo, les missions d’observation accréditées se sont immédiatement prononcées. Ce qui n’est pas surprenant puisque des mesures idoines ont été prises comme elles l’ont témoigné elles-mêmes pour que tout se déroule bien et surtout pour leur faciliter le travail. Ainsi, avant même le 54è sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement prévue depuis des mois pour se tenir le samedi 22 décembre 2018 à Abuja au Nigeria, la plupart de ces missions ont livré leurs déclarations de fin de mission.

Que ce soit pour la mission d’observation de l’Union africaine (UA), celles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), du Conseil de l’entente, de la Communauté des Etats sahélo-saharien (Cen-Sad), de l’Institut panafricain d’assistance électoral (IPAE), le scrutin législatif s’est déroulé dans les meilleures conditions de transparence et de sécurité.

Des mesures ont été prises pour que chaque Togolais et chaque Togolaise s’expriment librement et ceci sur l’ensemble du territoire national. Il est vrai qu’une faible mobilisation a été notée par endroits, mais dans l’ensemble, plus de la moitié des inscrits sur les listes électorales s’est exprimée.

Les observateurs dans leurs déclarations n’ont pas eu à relever de graves dysfonctionnements. D’ailleurs, eux-mêmes n’ont pas eu de difficultés à effectuer leurs tâches. La sécurité a été assurée par la Force sécurité élection (FOSE 2018) «avec professionnalisme» selon leurs propres termes.

Pour la mission de la CEDEAO conduite par le général Salou Djibo, « les élections se sont tenues le 20 décembre 2018 conformément aux orientations données le 31 juillet par la conférence des chefs d’État et de gouvernement ». Les observateurs regrettent par contre la décision de la Coalition des 14 de ne pas participer à ces élections malgré les efforts des facilitateurs pour favoriser un scrutin plus inclusif. La conférence des chefs d’État de la CEDEAO exprime sa satisfaction Réunis samedi dernier à Abuja au Nigeria sous la présidence du président du Nigeria, Son Excellence Muhamadu Buhari, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernements de la Cedeao, les dirigeants ouest africains se sont penchés à nouveau sur la situation politique au Togo.

Ces derniers se sont félicités de la tenue effective, le 20 décembre 2018, des élections législatives. Ils jugent ces élections libres et transparentes. Ils se réjouissent de ce que ces élections se soient déroulées dans des conditions de paix et de sécurité conformément à la feuille de route adoptée le 31 juillet.

Contrairement donc à ceux qui déclaraient qu’il fallait coûte que coûte opérer les réformes avant les élections, la CEDEAO vient de prouver que pour elle la priorité, ce sont ces élections.
On se rappelle alors les propos du ministre Gilbert Bawara, porte-parole du gouvernement qui disait qu’il fallait tenir ces élections le 20 décembre afin de rendre compte aux chefs d’État lors du sommet qui était prévu deux jours plus tard. Ce n’était donc pas de la ruse visant à pousser la C14 aux élections.

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La conférence met un terme à la mission des deux facilitateurs

Conséquence directe de ces élections, la CEDEAO met fin aux mandats des deux facilitateurs dans la crise togolaise : le président ghanéen, Nana Akufo-Addo et le professeur Alpha Condé, président de la Guinée Conakry qui ont été félicités pour le dur travail accompli afin d’éviter le chaos au Togo. L’organisation sous régionale encourage par contre le gouvernement togolais à renforcer les mesures d’apaisement et à tenir les élections locales au cours de l’année 2019. Des extraits du communiqué final du sommet nous renseignent que les dirigeants de l’organisation communautaire se sont félicités de « l’engagement du gouvernement togolais à assurer l’adoption rapide des réformes constitutionnelles, en privilégiant la voie parlementaire pour leur mise en œuvre diligente ».
Par ces actes, la CEDEAO envoie acteurs politiques togolais un message clair : cette crise appartient à l’histoire. Mais cela ne signifie pas que les deux parties et les partenaires dont la CEDEAO elle-même ne feront plus aucun effort pour consolider les acquis et faire en sorte que les récents événements vécu par le Togo ne se reproduisent pas.
D’ailleurs, il appartient maintenant à tous les Togolais, qu’on soit d’un bord comme de l’autre de travailler ensemble pour la paix et le développement du Togo qui est un bien commun.

Edem Dadzie