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Côte d’Ivoire/ Le secrétaire général du FPI refuse de se présenter à une seconde convocation de la police.

Dr Assoa Adou, secrétaire général du FPI

Propos séditieux incitant à la révolte. Voici les griefs reprochés au secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo. Mais tout comme à la première convocation du 21 mars dernier, Assoa Adou a refusé de se présenter, invoquant un vice de procédure et un acharnement politique contre sa personne et son parti le FPI.

Lors d’un meeting de la plateforme de l’opposition de Yamoussoukro tenu le 15 mars dernier, le secrétaire général de la branche dissidente du Front populaire ivoirien (FPI) Assoa Adou avait invité les militants du FPI à « envahir les centres d’enrôlement » afin de s’inscrire sur les listes électorales. Rien d’incriminant, selon ses avocats qui disent « ne pas comprendre le harcèlement du pouvoir » qui accuse leur client de propos séditieux.

« Les propos d’Assoa Adou étaient publics et sont disponibles. Il invitait simplement les militants du FPI à envahir les centres d’enrôlement afin de poursuivre la lutte en faveur de la gratuité des cartes d’identité », explique un cadre du parti d’opposition.

Mais du côté du pouvoir, le son est tout autre. « Assoa Adou a tenu des propos graves qui ont entraîné des violences, notamment la destruction du matériel d’enrôlement dans les centres d’enregistrement des cartes d’identités », révèle de son côté un proche du chef de l’État, qui confie la détermination de son camp « à ne pas [se] laisser déstabiliser ».

Pour justifier son refus de se présenter aux convocations, les conseils du secrétaire général du FPI dénoncent la non-habilitation du préfet de police à convoquer Assoa Adou. Depuis le décret de Juin 2005, « seule la Cour de cassation peut autoriser des poursuites contre les anciens ministres et hautes personnalités de l’État ». Une procédure que la police n’a pas observée en l’espèce selon les avocats.

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