Le ministre togolais de la fonction publique vient de se prononcer sur les derniers développements politiques, notamment la mise en œuvre de la feuille de route de la Cedeao et l’organisation des élections législatives le 20 décembre prochain. Parlant de la réaction de la député ivoirienne, Aminata Toungara, M. Bawara déplore une manipulation et un abus des députés de l’opposition togolaise.
Selon le porte-parole du gouvernement dans le dialogue inter togolais qui s’est entretenu dimanche dernier avec le site d’information www.togobreakignews.info, «aucun manquement aucune violation et aucun écart ne pourraient être reprochés et imputés au gouvernement et à sa majorité» en ce qui concerne la mise en œuvre de la feuille de route de la Cedeao. Au sujet des réformes constitutionnelles, M. Bawara considère que le projet de réforme constitutionnelle adoptée par la majorité parlementaire à l’issue des travaux en commission se situe « nettement au-delà de ce qui est prévu par la feuille de route » et consacre des avancées et des progrès indéniables par rapport à la constitution de 1992 dans sa version dite originelle.
Selon Gilbert Bawara, ce projet soutenu par le gouvernement et voulu par le Chef de l’Etat prévoit que « nul ne peut exercer plus de deux mandats », et respecte les arguments développés par l’expert de la CEDEAO qui avait estimé dans son rapport que le bout de phrase « en aucun cas » est superflu, redondant et n’a aucune incidence et aucun effet juridique en ce qui concerne la limitation des mandats présidentiels.
« Mieux, contrairement à la constitution dite originelle de 1992 qui n’était pas intangible, le projet de réforme constitutionnelle adopté le jeudi 29 novembre en commission des lois encadre de manière restrictive les possibilités de révision des dispositions de l’article 59 de la Constitution relatives à la limitation des mandats présidentiels. Ainsi, répondant aux craintes et aux appréhensions que certains pourraient avoir, le fait de disposer d’une majorité qualifiée ou écrasante ne devrait plus ouvrir la possibilité pour modifier la limitation des mandats présidentiels», a déclaré le ministre de la Fonction publique.
Impossible de reporter les élections
En ce qui concerne le processus électoral, le ministre Bawara affirme que la coalition de l’opposition a constamment cherché à bloquer l’organisation des élections et s’est fourvoyée toute seule en décidant de boycotter le scrutin du 20 décembre.
Le porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de réagir par rapport aux propos de la vice-présidente du parlement de la CEDEAO, Aminata Toungara qui suggérait hier le report des élections législatives. Pour Gilbert Bawara, « la députée ivoirienne s’est laissée manipuler et abuser par les députés de l’opposition qui prenaient part aux travaux du parlement de la CEDEAO à Abuja». « Cela montre bien que la fébrilité et l’anxiété ont commencé à gagner les rangs des partisans du boycott et qu’il est toujours sage de réfléchir avant d’agir et non l’inverse. Les propos et la prise de position de madame Aminata Toungara n’auront aucune incidence et aucun impact sur le calendrier électoral et sur la qualité des élections », a conclu le ministre.
Rachidou Zakari
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