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D’Abidjan à Montréal en passant par Washington, Macron respectueux de la souveraineté du Togo

Emmanuel Macron

Les Togolais de la diaspora, proches de l’opposition sont devenus très forts dans l’art d’interpeller les institutions et personnalités de premier rang sur le plan international. Ce fut encore le cas en fin de semaine dernière quand ceux de Montréal au Canada, s’y sont mis également. L’arrivée du président français Emmanuel Macron dans le cadre de la réunion du G7, a été pour eux l’occasion rêvée. Mais la réponse de ce dernier fut sans appel.

 « Chassez le naturel et il revient au galop », c’est l’adage qui convient parfaitement à certains de nos compatriotes de la diaspora. Leur désir de voir le président français Emmanuel Macron, décréter le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir est tout simplement insatiable. Bien que ce dernier se soit prononcé plus d’une fois sur la situation qui prévaut sur la scène politique togolaise depuis août 2017, ils ne manquent pas la moindre occasion de faire une nouvelle tentative.

En marge donc de la rencontre des sept grandes puissances du monde, les Togolais présents à Montréal, ont demandé à Macron de venir en aide au peuple togolais dans ses revendications légitimes. Celui-ci s’est bien sûr déclaré favorable à une alternance, mais aussi à l’organisation des élections pour permettre aux Togolais de s’exprimer. Mais il ne compte pas tomber dans des pratiques d’un autre âge où la France s’ingérait dans les affaires internes des autres pays, et particulièrement ceux d’Afrique. L’Etat français ne demandera donc pas à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir parce que respectant la souveraineté du Togo.

En ce qui concerne la résolution de la crise, le chef de l’Etat français affirme qu’ «il y a une démarche qui est lancée par l’Union africaine pour qu’il y ait des élections libres et que la Constitution soit respectée. Que la Constitution inscrive la limitation des mandats dans le temps, que le peuple puisse s’exprimer et procéder à une transition démocratique ». Et c’est la démarche entreprise par le gouvernement dès la naissance de la crise en envoyant un projet de loi comportant ces fondamentaux à l’Assemblée nationale, et que malgré le rejet de l’opposition, ce texte a été voté à la majorité des 2/3 pour être envoyé au référendum.

La Coalition et ses soutiens qui ne ratent aucune occasion de mener des actions spectaculaires, mais stériles, doivent revenir à la raison et comprendre que l’essentiel est de réaliser les réformes de manière consensuelle, tout en abandonnant les débats de personnes. Sans cela, et comme l’a dit le président Macron, la Constitution en vigueur actuellement sera celle qui continuera à régir la République togolaise, ce qui est totalement légale et légitime. Faure Gnassingbé et son parti ne s’en plaindraient pas.

Edem Dadzie