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Sortie de Mgr Kpodjro… Mme Raymonde Kayi Lawson-de Souza / «Chacun doit prendre ses responsabilités en ce moment de crise»

Mme Raymonde Kayi Lawson-de Souza, est la présidente déléguée nationale du Mouvement des Femmes Unir. Elue il y a à peu près trois mois à ce poste, elle représente avec bien d’autres femmes du mouvement, les amazones du parti Union pour la République (Unir), parti au pouvoir.

Son leitmotiv, c’est le travail, et le travail sans tralala médiatique autour des actions qui sont pourtant régulières depuis son élection. Pour vous chers lecteurs, Togo Matin a donné la parole à cette dame de fer qui a voulu commenter les dernières actualités du pays.

Nous vous avons peu entendu  depuis votre élection à la tête du Mouvement des Femmes Unir ?

Au parti Unir, il n’y a pas de sortie intempestive sur les médias, à UNIR on préfère se focaliser sur le travail. Dès mon élection, tout  le  Bureau  National, s’est immédiatement mis au travail. J’ai la chance d’avoir autour de moi, des femmes vaillantes, compétentes et aguerries. En moins de 90 jours, outre rencontrer nos adhérentes et nos militantes à chaque fois que le besoin se fait sentir, nous avons eu une session de formation des femmes cadres du parti sur nos idéaux et les nouvelles structures du parti qui sont nées des différents congrès organisés par le Parti (Congrès de Tsévié, Congrès des femmes à Kpalimé et congrès des jeunes à Dapaong)…

Vous avez pu remarquer que le Mouvement des Femmes Unir a mobilisé, il y a quelques jours, plus de  quinze  mille  femmes Togolaises de tous bords à travers une grande prière œcuménique pour la Paix. Nous n’en n’avons pas  fini  puisque  cette fin  de  semaine,  nous sommes allées vers les populations vulnérables de  la Préfecture  d’Agoè pour leur faire des dons de denrées alimentaires et aussi vers le syndicat des couturières et des tailleurs  du  Togo  pour leur faire des dons de machines à coudre et leur  parler  de  la  Paix,  la Paix  dans  notre  Pays,  la Paix dans nos cœurs.

Une  sortie de Mgr Kpodzro fait  la une de l’actualité depuis quelques jours. Le prélat  fait  en  effet  des révélations et demande à votre champion Faure Essozimna Gnassingbé de ne pas se représenter en 2020. Quelle est votre réaction ?

Il faut aussi replacer les paroles et les actes dans leur contexte. Qui est Monseigneur Philippe Fanoko  Kpodrzo ? Avec tout le respect que je lui dois, je pense que c’est un  homme  fini,  il  a  joué son  rôle  dans  l’histoire du  Togo  à  un  moment donné, et si nous en sommes là aujourd’hui, il doit en porter une grande responsabilité morale. Ce qu’il n’a pas pu faire dans les années 90, ce n’est pas en 2018 qu’il pourra le faire. Il ne faut pas oublier que l’Eglise, notamment l’Eglise catholique dont le porte voix est la Conférence des Evêques du Togo (C.E.T.) a un rôle essentiel à jouer dans cette crise. L’Eglise est en droit de dénoncer les abus de part et d’autre dans notre pays mais il ne doit pas avoir de parti pris, et sa façon d’énoncer les faits est très importante car au sein de nos églises, il y a aussi bien des fidèles de la majorité présidentielle que de l’opposition et il ne faut pas que les églises dressent les Togolais, les uns contre les autres.

Après les travaux  du comité  préparatoire, tout semble prêt pour le  démarrage effectif du dialogue. Unir est-il prêt ?

Pour tout ce qui va dans le bon sens, notre parti Unir  est  toujours  prêt, c’est l’avenir de notre pays qui se joue. Tout le monde parle de dialogue en ce moment mais on a l’air d’oublier la personne qui a initié le dialogue !  Est-ce  l’opposition ?

Non. Est-ce telle ou telle institution ?  Non,  C’est son Excellence Faure Essozimna  Gnassingbé, Président de la République  Togolaise  et Président de notre Grand Parti Unir.

Chacun doit prendre ses responsabilités en ce moment de crise et chacun en répondra devant l’Histoire, devant  les  Togolais  et aussi devant le Juge Suprême.  Donc  mettons de  côté  notre  orgueil, ne demandons pas l’impossible, ce qui est irréalisable,  revêtons nous  d’humilité  afin  de sauvegarder  les  intérêts du  Peuple  en  mettant de  côté  les  intérêts partisans.

Certains sont en train de parler de retour à la Constitution de 1992, combien savent ce que contient cette Constitution de 1992. Nous devons respecter les textes et dans notre  Pays,  il  ne  peut pas avoir de dictature par la rue. Nous avons l’air d’oublier que le Président  Faure  a  été élu démocratiquement au suffrage universel et il ne partira que si Dieu lui-même décide qu’il est temps qu’il aille serve ailleurs car tout pouvoir vient de Dieu.

La rédaction