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Education inclusive : Le Premier ministre Klassou et d’autres dirigeants recherchent des solutions à Djibouti

Photo de famille des dirigeants ayant pris part à la rencontre

L’éducation est reconnue aujourd’hui comme la voie royale vers l’émancipation et l’épanouissement des peuples. Les Etats du monde entier y travaillent chacun de son côté. Toutefois le défi de taille qu’ils doivent tous relever est lié à l’inclusion au sein du système éducatif. Le Togo qui fait des efforts dans ce sens a récemment partagé son expérience et ses pratiques avec d’autres pays.

Le Premier ministre Komi Selom Klassou était à Djibouti où s’est tenu du 27 au 29 janvier dernier, le troisième forum international sur l’éducation équilibrée et inclusive (BIE). La rencontre est à l’actif de la République de Djibouti et de l’ONG internationale Education relief foundation (ERF). Son objectif était de développer des stratégies visant à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies pour une éducation inclusive et de qualité. L’ODD 4 précise en effet : « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité,  sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». L’inclusivité de l’éducation suppose que comme le stipulent les différentes cibles de cet ODD, les filles, les garçons, les enfants, les jeunes, les personnes âgées, les riches, les pauvres puissent bénéficier des mêmes possibilités d’apprentissage.

Alors que l’on rentre dans la décennie décisive de mise en œuvre de l’agenda des Nations unies pour le développement durable, il importe que les décideurs s’activent. En effet, même si des efforts sont faits, de grandes disparités demeurent. Au Togo, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (Inseed), 83% des enfants sont scolarisés dans le primaire et 51% dans le secondaire. Or l’on sait qu’il y a toujours un déséquilibre entre les garçons et les filles, entre les enfants de familles aisées et ceux de familles pauvres.

Dans notre pays, des efforts ont été faits pour réduire considérablement le gap entre filles et garçons au primaire. Toutefois, à partir du secondaire, l’écart se creuse à nouveau à cause de la déscolarisation d’un nombre non négligeable de filles. Les raisons sont multiples : grossesses, mariages, pauvreté etc…Les rencontres comme celles de Djibouti peuvent si des mesures fortes sont prises améliorer la situation. Une quarantaine de pays, représentés par des délégations gouvernementales de haut niveau, ont pris part aux travaux qui s’inscrivaient dans la même dynamique que ceux tenus en 2017 et 2018, respectivement à Genève et à Mexico. Une déclaration universelle a été adoptée à l’issue des travaux, jetant ainsi les bases d’une éducation qui s’appuie sur l’interculturalité, la globalisation, le dialectisme et la contextualité.