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Elections, comité de suivi, aménagement de la CENI… Bawara dénonce la tentative de sabotage et de blocage du processus par la C14

Gilbert Bawara

Dénonçant un « Jeu politique malsain et imprudent » de la coalition  de  l’opposition, pointant de l’index la tentative de blocage, de sabotage et de prise en otage du processus électoral par cette dernière, le ministre Gilbert Bawara de la fonction publique, lors d’un échange à bâton rompu vendredi dernier avec des journalistes, a voulu rassurer l’opinion que rien ne sera réversible.

« Le processus électoral en cours, se poursuivra et ira à son terme, avec la tenue effective du scrutin législatif le 20 décembre 2018 comme le prévoient les décisions des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, avec ou sans certains partis politiques », a-t-il martelé, avant d’avertir au sujet du recensement : « Il n’y aura pas de session de rattrapage. Le recensement électoral commencera le 1er octobre.

Les délais qui ont été prévus, seront tenus et notre souhait, c’est que les togolais sortent massivement pour se faire enrôler». Le porte-parole du gouvernement démontre avec aise qu’ : « Il vaut mieux se faire inscrire sur une liste électorale et disposer de sa carte d’électeur. La carte d’électeur constitue une puissante liberté et un puissant droit.

L’inscription sur le fichier électoral et la détention de la carte d’électeur permettent au citoyen en âge de voter, de se décider ultérieurement sur sa volonté d’aller voter ou non et dans l’affirmative de voter pour le parti politique ou le candidat de son choix. Sinon, un citoyen en âge de voter qui n’est pas inscrit sur le fichier électoral et qui ne dispose pas de sa carte d’électeur est réduit à rien politiquement parlant ».

Le processus électoral en cours au Togo entre dans une phase importante aujourd’hui avec le démarrage du recensement. Comme le stipule la feuille de route de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), les Togolais doivent se rendre aux urnes le 20 décembre prochain.

Le calendrier électoral répond selon M. Bawara, à deux impératifs. Premièrement, la date du 20  décembre,  fixée  par  les chefs d’Etat. Ces derniers attendent qu’un compte rendu leur soit fait le 22 décembre prochain lors de la prochaine conférence des chefs d’Etat et de gouvernement à Abuja au Nigeria. L’autre impératif, est qu’il faut respecter les délais légaux. Le renouvellement  du  fichier électoral s’impose donc.

Mais quand on sait que la Coalition des 14 a demandé à ses militants de boycotter le recensement électoral, on est en droit de se demander si le processus connaitra un aboutissement heureux. « Le processus électoral en cours se poursuivra et ira jusqu’à son terme. Le 20 décembre 2018, il y aura des élections législatives avec ou sans certains partis politiques », déclare Gilbert Bawara.

Face à la tentation de certains Togolais de vouloir d’une manière ou d’une autre bloquer le processus, le porte-parole du gouvernement au dialogue inter-togolais lève toute équivoque et met en garde. « Si certains se hasardaient à croire que le processus électoral pourrait être pris en otage ou pourrait être bloqué, ils se trompent lourdement.Le recensement électoral commencera le 1er octobre. Les délais qui ont été prévus seront tenus et notre souhait, c’est que les Togolais sortent massivement pour se faire enrôler et qu’ils soient détenteurs de leurs cartes d’électeur  afin  de  pouvoir se décider librement le jour du vote », conseille le ministre.

Des dispositions qui rassurent pour la poursuite du processus

Pour la sécurité du recensement, la Force sécurité élection 2018, se dit prête. En fin de semaine dernière, les éléments de cette force, ont fait des démonstrations devant leurs chefs, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Yark Damehane, le président de la Ceni, le professeur Kodjona Kadanga et les experts électoraux de la Cedeao. « Ce que nous avons vu, nous rassure », a délaré le ministre Yark, et de lancer à l’endroit du président de la Ceni, « M. le président, comptez sur nous ».

Sur cette base et fort des expériences passées du Togo en matière sécuritaire, Gilbert Bawara assure que « toutes les dispositions ont été prises pour nous assurer que le recensement se déroule dans un climat de sérénité et de sécurité ». Même sur le plan des équipements, des garanties sont données par les techniciens de la Ceni pour une opération de recensement réussie.

A leur arrivée à Lomé, les experts de la Cedeao sont allés au dépôt de la Ceni pour  constater  la  fiabilité du matériel. Ils ont posés toutes les questions auxquelles des réponses convaincantes ont été données. Les kits de recensement ont chacun une adresse de localisation, permettant de les suivre. Ceux-ci ne peuvent fonctionner que pendant la période du recensement. Au-delà de ce délais, pas moyen de les manipuler.

Seuls les deux opérateurs de saisie e, le président du Comité de liste et carte (CLC) et son adjoint peuvent avoir accès au kit. Après l’arrêt du système en  fin  de  journée,  le  kit ne peut être redémarré que le lendemain. Il est programmé pour fonctionner d’une heure x à une heure y. de plus, lorsqu’une personne essaye de se réinscrire, le kit réagit, parce qu’il reconnait son empreinte. Pour des personnes qui à cause d’un handicap, ne peuvent pas laisser leurs empruntes, on scanne leur face (source : ZETZ). Voilà autant d’informations qui devraient rassurer les Togolais et les pousser à aller se faire recenser.

Edem Dadzie