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Lutte contre le coronavirus : La pharmacopée traditionnelle pourra-t-elle relever le défi ?

Des plantes médicinales

L’Afrique a un incroyable talent. Cette affirmation est vraie. Le continent dispose de ressources nécessaires pour relever de nombreux défis. Dans le domaine de la santé, les richesses dont dispose l’Afrique sont immenses. D’ailleurs, la médecine moderne s’en est largement inspirée. Alors, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, peut-on compter sur la pharmacopée traditionnelle africaine ?

Depuis le début de la pandémie en Chine, jusqu’à son arrivée en Afrique, beaucoup de messages circulent sur les réseaux sociaux concernant différents remèdes faits à base de plantes capables de prévenir ou même de guérir la maladie. Un débat controversé est en cours sur le sujet entre le public et les spécialistes. Si la population africaine a décidé de s’acharner sur certaines plantes dont le neem, les spécialistes ne conseillent aucune plante à ce jour pour lutter contre le coronavirus. Pour eux, les recherches se poursuivent.

Il faut reconnaître que tout le monde n’est pas d’accord avec leurs conclusions. Beaucoup d’Africains sont convaincus que le remède miracle est sur leur sol et que l’on essaie juste de jouer au chrono pour les intérêts des grandes firmes pharmaceutiques occidentales. Quoi qu’il en soit, la pharmacopée traditionnelle ne perd rien en faisant quelques expériences.

C’est ainsi qu’en Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin et au Burkina-Faso, la lumière semble vouloir jaillir. Des vidéos ont circulé montrant un chercheur béninois vantant les mérites d’un certain remède. De plus selon nos confrères burkinabè du site lefaso.net, le chercheur en phytothérapie, pasteur Wendlarima Sawadogo, annonce la découverte d’un remède.

« Nous venons de sortir deux tisanes ; la première traite le Covid-19 et la deuxième est préventive. Ce matin, nous avons été reçus par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Pr Alkassoum Maïga, sur recommandation du président du Faso. Nous avons échangé, je lui ai présenté le produit et ensuite, il (le ministre) m’a introduit auprès du comité scientifique, avec lequel j’ai eu une séance de travail. J’ai expliqué au Comité que c’est un produit fait à base de plantes naturelles du Burkina. Pour les cas de malades du Covid-19 qui ne sont pas graves, le traitement maximum est de sept jours, selon nos expériences. Pour les cas graves, qui sont atteints de l’hépatite B, du diabète ou de maladies respiratoires, le traitement, selon notre expérience, c’est 30 jours au maximum et ils seront guéris. Ce sont ces échantillons que nous avons présentés ce matin au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, pour un test clinique des malades. Nous avons la foi en Dieu que ce test clinique va donner un résultat positif et les malades seront guéris au Burkina, en Afrique et dans les autres pays du monde », a-t-il déclaré.

Au Togo, les chercheurs de l’université de Lomé retournent au laboratoire pour l’urgence de l’heure. Mais ils ne seront pas seuls. Une collaboration est en cours entre les tenants de la médecine moderne et ceux de la pharmacopée traditionnelle. Peut-on espérer des résultats probants dans quelques heures ? Vivement que la solution vienne de l’Afrique.

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