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Malawi/ La nouvelle présidentielle aura lieu le 2 juillet 2020

Le président sortant Peter Mutharika

Ainsi en a décidé la Commission électorale malawite (MEC) en conférence de presse ce lundi 23 mars 2020. Cette nouvelle élection fait suite à l’annulation prononcée par la Cour constitutionnelle du Malawi, saisie par l’opposition en février pour fraudes massives ayant conduit à la victoire du président sortant Peter Mutharika.

La Commission électorale malawite (MEC) a fixé lundi au 2 juillet prochain la date de l‘élection présidentielle organisée après l’annulation, pour cause de fraude, du scrutin remporté en mai 2019 par le président sortant Peter Mutharika.

Ce dernier avait devancé de moins de 159.000 voix Larazus Chakwera, à la tête du principal parti d’opposition, le Parti du congrès du Malawi (MCP).

Début février, la Cour constitutionnelle, saisie par l’opposition, avait invalidé la présidentielle au motif des irrégularités systématiques et graves, notamment le recours au liquide correcteur blanc sur de nombreux procès-verbaux. Elle avait ordonné l’organisation d’un nouveau scrutin “dans les 150 jours.

Le 2 juillet 2020 sera ainsi le 149ème jour après l’arrêt de la Cour constitutionnelle, comme l’a indiqué la Commission électorale ce lundi 23 mars 2020.

C’est la première fois qu’un scrutin est annulé au Malawi, petit pays d’Afrique australe stable, et la deuxième fois sur le continent, après l’invalidation de la présidentielle au Kenya en 2017. Cas d’école ayant fait couler beaucoup d’encre, cette annulation avait porté en triomphe les juges de la Cour constitutionnelle dans ce petit pas d’Afrique où il est bien souvent rare de voir des juges indépendants dire le droit.

Mais il faut souligner que cette nouvelle présidentielle se fera sous de nouvelles conditions. Le 26 février 2019, le Parlement du Malawi avait fait voter une loi qui fixe à la majorité absolue des voix le seuil nécessaire à l’élection du président de la République. De plus, cette nouvelle loi prévoyait un second tour dans un délai de trente jours après le premier si le seuil n’était pas atteint pour départager les deux candidats arrivés en tête.

Il faut rappeler qu’en mai 2019, le chef de l’Etat sortant Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avait été réélu au premier tour avec 38,5% des suffrages, devançant de 159.000 voix à peine son principal rival Lazarus Chakwera.

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