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Crise sociopolitique au Togo

Exacerbés par la crise politique qui n’a que trop durée et des acteurs politiques qui ne montrent aucun signe de volonté de s’assoir et dialoguer, des centrales syndicales des travailleurs du Togo ont crié leur ras-le-bol au cours d’une conférence de presse qu’elles ont organisée mardi 23 janvier dernier.

Les manifestations politiques organisées presque toutes les semaines par l’opposition et le pouvoir paralysent les activités économiques et inquiètent le monde du travail. Le blocage des rues et l’occupation régulière des espaces publiques empêchent la circulation des professionnels et obligent plusieurs entreprises à fermer leurs portes par crainte d’être vandalisées. Cette situation n’encourage pas de nouveaux investissements et ne favorise pas également la création d’emplois.

Inquiets, les représentants des travailleurs que sont les centrales syndicales ont donc décidé de se faire entendre et d’inviter les acteurs politiques au dialogue, afin de libérer le pays. Lors de la conférence de presse organisée le mardi dernier, les quatre centrales syndicales dont la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT), le Groupe des Syndicats Autonome (GSA), la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) et l’Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo (UNSIT) ont interpellés le pouvoir et l’opposition à trouver des solutions rapides, à travers un dialogue franc, sincère, honnête et sans question tabou.

«Les travailleurs en ont marre, ils en ont vraiment marre. Qu’ils s’asseyent autour d’une table pour trouver des solutions idoines à ce problème », a déclaré  la coordinatrice de la STT, Nadou Lawson au nom de ses collègues. Un cri de cœur  qui montre à suffisance que même si une grande partie de la population se sent concernée par les manifestations, les Togolais dans leur ensemble sont à bout et aimeraient voir cette crise déboucher sur une solution durable et consensuelle afin que la stabilité revienne pour le bien des travailleurs.

Edem Dadzie