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Législatives du 20 décembre, Réformes constitutionnelles…, Gilbert Bawara se prononce

Gilbert Bawara

Le  porte-parole du gouvernement togolais à la table ronde du dialogue  inter-togolais n’a pas, une fois de plus, manqué l’occasion de se  prononcer sur les questions politiques de l’heure. Retour sur les  évènements d’août dernier, Tikpi Atchadam, leur principal instigateur,  réformes  institutionnelles et constitutionnelles et élections du 20 décembre prochain, l’homme politique n’a pas tari de mots dans sa sortie d’hier mercredi.

En l’espace d’une semaine, c’est la seconde fois que le ministre en charge de la Fonction publique et de la Réforme administrative se confie  à  la  presse.  Comme à l’accoutumée, Gilbert Bawara annonce les projets du gouvernement togolais en matière de la politique alors que son patron, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé séjourne en Chine pour le sommet sino-africain sur le renforcement de la coopération économique entre les deux parties.

« La Coalition et ses leaders n’ont  cessé  de  disqualifier et de rejeter toutes les initiatives du gouvernement togolais, préférant placer le dialogue et les pourparlers sous tutelle exclusive des facilitations extérieures.

La même scène s’était produite en 2006, parce que certains ne voulaient pas voir le leader du CAR être l’artisan d’un dialogue réussi »,  a  affirmé  M.  Bawara, dénonçant  ainsi  l’attitude unitaire de la C14 à la table des négociations.

A propos de Tikpi Atchadam du Parti national panafricain (PNP) qui a redistribué les nouvelles cartes de la politique togolaise, le ministre ne fait pas d’aller-retour. Il est un « provocateur » qui a échoué et qui s’est mis à « l’abri pour demander aux autres de continuer à essayer d’allumer le feu ».

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative a fait usage de la métaphore en parlant du numéro un du PNP : « si je comprends bien, l’intéressé se soucie plus de sa sécurité et de sa vie mais voudrait exposer celle des autres Togolais qui subissent déjà très durement les effets désastreux de la situation qu’il a provoquée pour ensuite se mettre à l’abri ? Il y aurait donc ceux qui doivent se sacrifier ou être sacrifiés pour que lui, il puisse revenir triomphalement en sauveur et en héros ?».

Réformes et élections

Le porte-parole du gouvernement au dialogue inter-togolais s’est adressé, sans les citer, à Gerry Taama et à la presse qui conviaient la classe politique à œuvrer en faveur de la réalisation des réformes politiques avant que ne vienne, le débat sur la recomposition ou non de la Commission électorale indépendante (Ceni). Pour lui, « les réformes constitutionnelles seront effectuées et elles le seront avant les élections législatives et le prochain sommet de la Cedeao… Tout ce qui est prévu par la feuille de route et par les décisions et qui doit faire l’objet d’un rapport et d’un compte rendu au niveau des chefs d’Etat lors de leur prochain sommet du 22 décembre 2018 sera scrupuleusement exécuté et honoré », a laissé entendre le ministre Bawara.

Répondant sur le besoin pressant des leaders de la Coalition des 14 de recomposer la Ceni, le ministre Bawara se place dans la droite ligne du parti majoritaire Unir en se réjouissant que « la Ceni actuelle est caractérisée par un déséquilibre aux dépens de la majorité parlementaire ». Mais, « le gouvernement et sa majorité sont ouverts pour examiner les préoccupations de la Coalition concernant la Ceni et ses démembrements », rassure-t-il.

Quant  aux  actes  de vandalisme des mosquées de Lomé M. Gilbert Bawara mentionne que « l’Etat met tout en œuvre pour démasquer et identifier tous ceux qui sont à l’origine de ce genre d’actes afin de les traduire devant la Justice.

Notre rôle en tant qu’acteur politique, c’est d’appeler tous nos concitoyens à la tolérance partout dans les quartiers, les villages et localités de notre pays ».

Prosper Awih