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Les raisons pour lesquelles les chances d’un report sont très faibles

Un citoyen enntrain de glisser un bulletin dans une urne
Un citoyen enntrain de glisser un bulletin dans une urne

Le week-end dernier, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, l’un des facilitateurs de la crise togolaise a reçu tour à tour une délégation de plusieurs confessions religieuses et des membres de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise. Ces différentes audiences accordées par le président de la République ghanéenne avaient pour objectif de faire appel à une médiation de dernière minute du facilitateur, afin que les élections législatives du 20 décembre soient repoussées à une date ultérieure.

Aujourd’hui, le souhait de la Coalition des 14, c’est que les élections législatives du 20 décembre
soient repoussées, afin qu’elle puisse aussi y participer. En effet, la C14 s’est rendu compte qu’elle avait beaucoup à perdre en ne prenant pas part à ces élections qui devraient pourtant être organisées le 20 décembre, selon la feuille de route de la Cédéao.

C’est la délégation des religieux qui a été reçue le samedi 15 décembre. Cette dernière était composée, selon nos informations de Mgr Benoît Alowonou (Conférence des évêques du Togo), Mgr Nicodème Barrigah (président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation), Dr Akotia Daniel Mawussi (Eglise évangélique presbytérienne du Togo), Révérend Godson Lawson
Kpavuvu (Eglise méthodiste du Togo) et de Kolani Yaya Assadou (Association des cadres musulmans du Togo). Les Togolais étaient accompagnés par Joyce Steiner (Conseil chrétien
du Ghana), Bishop Arnold Temple (président de la Conférence des églises de toute l’Afrique), Bishop Dr Dossou Kossi Simon, Envoyé spécial de la Conférence des églises en Afrique de l’ouest et centrale, Révérend Dr D.S.M Torto, Archibshop de la Communauté anglicane du Ghana.

 

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A la suite de la délégation des groupes religieux, ce sont des leaders de la Coalition des 14 qui ont été également reçus par le président ghanéen, hier dimanche à Accra. Ces derniers ont
également fait part de leurs désidératas au président Akufo-Addo. En gros, les différentes délégations que le président ghanéen a reçues le week-end dernier ont chacune exprimé leurs inquiétudes sur l’organisation des élections le 20 décembre. Elles ont souhaité que le facilitateur
demande au gouvernement togolais de repousser les élections législatives fixees au 20 decembre par la feuille de route de la Cedeao. Mais un report est-il possible à ce jour ?

Actuellement, il est très fort improbable que tout le processus électoral en cours soit repris en raison des demandes de la C14 et de certains religieux. Tout d’abord parce que le Togo est un pays souverain et notre pays n’acceptera pas fouler au pied sa souveraineté. Les autorités togolaises ne voudront certainement pas faire autre chose que ce qui a été prescrit par la feuille
de route de la Cédéao.

L’autre raison, c’est que, le processus électoral est déjà très avancé. Non seulement cela a dû coûter plusieurs millions à l’Etat, mais les difficultés économiques que traverse notre pays, comme plusieurs autres pays de la sous-région ne permettent sûrement pas de reprendre les recensements, qui ont été repoussés et réorganisés, afin de permettre à la C14 et ses partisans de rejoindre le train. A moins que les facilitateurs aient des solutions pour financer la reprise de tout le processus électoral, les élections devraient s’organiser le 20 décembre sur toute l’étendue
du territoire national. Et ce sont les forces armées qui vont ouvrir la danse par anticipation, le mardi 18 décembre prochain.

 

 Rachidou Zakari